Exposition au Musée BORIBANA: Aliou Sow fasciné par les oeuvres de Baye Mouké Traoré
Le ministre de la Culture et du Patrimoine Historique classé Aliou Sow a présidé mardi le vernissage de l’exposition du peintre et licier sénégalais, Baye Mouké Traoré au musée d’art contemporain Boribana à Ngor. C’était en présence de nombreux invités parmi lesquels le Buur siin Niokhobaye Diouf Fat Diène, les étudiants du département d’histoire de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et ceux de l’Ecole nationale des arts et métiers de la culture.
L’artiste, lauréat du Grand Prix du Chef de l’Etat pour les arts en 1996, a lancé un cri de cœur à la jeunesse, invitant ses concitoyens au culte du travail à travers son exposition intitulée “Liggéey njarin” (de l’utilité du travail). « Quand j’ai pris ce thème (Liggéey njarin), c’était un cri de cœur, un appel, parce que nous, on est à la retraite, un appel à la jeunesse, ceux qui sont appelés à construire ce pays, il faudrait que tous, nous soyons un et indivisible et que nous allions à l’essentiel quel que soit nos différences religieuse, ethnique, politique, culturelle. L’essentiel est de travailler et de le faire dans les règles de l’art. Il faut s’engager et faire correctement son travail selon les charges pour lesquelles on est là, aucune nation, aucun peuple ne viendra développer ce pays à notre place », a dit l’artiste autodidacte. Cette exposition individuelle de Baye Mouké Traoré est composée de cinquante pièces dont deux appartenant aux Manufactures des arts décoratifs de Thiès là où tout a débuté pour l’artiste septuagénaire et inventeur du concept « Le Mokéisme » et la tapisserie circulaire.
Le ministre Aliou Sow fasciné et fier du travail de l’artiste Baye Mouké Traoré a salué la capacité d’innovation et de création de l’artiste. « Le Mokéisme n’est ni du copier, ni inspirer d’une autre création. Nous venons de découvrir en réalité une belle forme de contribution africaine au grand rendez-vous du donner et du recevoir’’. »Il est le géniteur, le concepteur et la source d’inspiration, le référentiel et le modèle. En cela, l’Afrique a de quoi être fière et le Sénégal peut bomber le torse à travers l’expression de talent d’un de ses illustrés fils. Il a invité les chercheurs et étudiants à explorer, revisiter, développer et diffuser le concept du Mokéisme », a dit le ministre.
Laisser un commentaire