Adieu grand Charles, mon cher ami, l’homme de paix !

Adieu grand Charles, mon cher ami, l’homme de paix !

J’ai du mal à le croire ! Charles n’est plus ! Je viens d’arriver à l’aéroport de Diasse pour recevoir une pluie de messages m’annonçant cette triste nouvelle pour le Sénégal, en général, et le monde de la culture, en particulier. Dans la nuit du vendredi au samedi passé, je discutais avec Charles, après la prière de fadjr. Je me suis mis à penser à lui, puis à lire ses derniers messages de la nuit. D’un coup, un nouveau message de lui me parvint. Sans reporter notre audience à la semaine suivante, je lui fis la proposition de venir au ministère à 10 h, car j’avais décidé de travailler ce samedi de 10 h à 17 h.  Il marqua son accord et envoya à un de mes proches collaborateurs un message très matinal pour vérifier réellement s’il s’agissait d’une audience ce samedi même. Il eut la confirmation pour s’exclamer : « Des ministères qui travaillent le samedi au bureau ! Je ne le savais pas. »
Je ne pouvais pas quitter le pays sans le voir et lui remettre des cadeaux pour les fêtes de Noël et de fin d’année. Il en était agréablement surpris, car ne m’ayant  jamais soumis un problème personnel. J’ai tenu à le faire participer à l’audience que j’avais accordée à la délégation de Sébikotane pour soutenir la fête patronale. Nous avions parlé également de notre projet avec les chorales. 
Charles est un homme digne, un homme d’honneur, un grand passionné qui a un sens élevé de l’amitié. Quand j’étais ministre de la Jeunesse, il n’a jamais cessé de me prodiguer de précieux conseils, en me rendant souvent visite sans jamais me solliciter pour un problème personnel. Son dernier sourire manifestant une joie me marquera à jamais. Sa générosité intellectuelle aussi. J’ai perdu un ami, un ami de la vérité, un partisan et acteur de la paix et du bon vivre-ensemble. 
À sa famille, à ses proches et au peuple sénégalais, je présente les condoléances du président de la République, SEM Macky Sall, du Premier ministre SEM Amadou Ba, les miennes et celle du monde de la culture.
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